A
mon fils bien aimé
–
Cher
ange digne objet de notre tendre amour
Hélas
nous te pleurons et la nuit et le jour
La
terre n'est pour nous qu'un désert effroyable
Depuis
que le trépas de sa faulx redoutable
A
moissonné soudain ton brillant avenir
Disparaitre
à quinze ans... c'est bientôt pour mourir
N'étais
tu pas pour nous la lumière, la vie ?
Tout
semblait te sourire en dépit de l'envie
Les
sciences et les arts n'étaient pour toi qu'un jeu
Mais
pourquoi murmurer ? – C'est un décret de Dieu
L'existence
ici-bas n'offrira plus de charme
je
soupire et je prie en ce vallon de larmes
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