Cimetières du Mellois |
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SOMMIERES DU CLAIN (86)
Visite du 11/03/2018
Mise en ligne le 12/03/2018
Patrick PELLERIN (1946/2013) |
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Patrick PELLERIN 1946 – 2013 Maire de Sommières de 1989 à 2013 |
On se souvient de l'hommage que lui avait rendu le professeur Georges David, membre de l'Académie Nationale de médecine, en lui remettant la médaille du Mérite national en 2004*. L'homme avait rappelé le parcours difficile de Patrick Pellerin, atteint d'une très grave maladie dans son enfance et ayant subi de nombreuses interventions chirurgicales qui le laissèrent handicapé. Après de brillantes études de pharmacie et l'obtention du Doctorat à 25 ans, il aurait pu suivre la voie royale qui le menait à la fonction de chef de service des hôpitaux. Mais son handicap et la loi française ne le lui avaient pas permis. La reconversion s'imposant, Patrick Pellerin créait et mettait sur pied à Civray un laboratoire d'analyses médicales, puis s'engageait résolument dans la vie locale en étant élu maire de Sommières-du-Clain en 1989. " Dès qu'un projet se terminait, il en avait un autre en tête " En 24 années de mandat, c'est à sa commune qu'il consacre l'essentiel de son énergie. Sur place, tous reconnaissent aujourd'hui, à l'image de sa première adjointe Marie-Annick Berthomé, qu'il « a fait beaucoup pour la commune. Dès qu'un projet se terminait, il en avait un autre en tête. » Parmi les faits saillants, on retiendra en 1996 l'ouverture d'un foyer logement intergénérations pour personnes âgées regroupé avec le restaurant scolaire. À l'heure du déjeuner, les élèves y côtoient leurs aînés. On n'oubliera pas non plus la création de maisons individuelles pour adultes handicapés au sein du Hameau services. D'ailleurs, Sommières a obtenu le label tourisme handicap. Et en 2012, Patrick Pellerin a reçu des mains de Marie Prost-Coletta, déléguée ministérielle à l'accessibilité, un trophée récompensant la commune pour ses travaux d'aménagement dans le sens « des belles pratiques et des bons usages en matière d'accessibilité de la cité ». Une commune exemplaire En 2012 toujours, Patrick Pellerin recevait Roselyne Bachelot, venue l'applaudir dans son village de 900 habitants : « Vous êtes une commune exemplaire »,lui avait-elle confié. « Né moi-même avec un handicap, je n'ai pas toujours ressenti cette égalité qui aurait dû être », avait alors jugé le docteur Pellerin. Une phrase qui a marqué dans son entourage. Hier, le président de la communauté de communes du Pays Gencéen Moïse Baudiffier parlait avec tristesse d'un homme cordial, compétent et loyal « malgré une santé pénible pour lui. Nous perdons un délégué de la communauté de communes et un vice-président du syndicat de pays. C'était un défenseur de la ruralité, un homme de bon sens. » * En 2012, il le fera chevalier de la légion d'honneur
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Élu maire à Sommières en 1989 et atteint d'un handicap depuis son plus jeune âge, il s'est battu inlassablement pour que chaque personne en situation de handicap puisse accéder en tout lieu comme toute personne valide. Beaucoup d'émotions et de respect pour cet homme simple et discret. Les Sommièrois, notamment les gens du hameau services, de nombreux élus locaux, départementaux et régionaux, des représentants du monde médical et hospitalier, d'associations et d'entreprises… étaient au côté de ses parents, de son épouse France, de son fils Thomas et du reste de la famille. Dans son homélie, le père Claude Moussolo a rendu un fervent hommage à Patrick Pellerin. « C'est un grand homme. C'est un enfant du pays, un homme d'action qui a œuvré toute sa vie en toute simplicité dans le respect de tous. Il aimait rassembler et il a fait de Sommières un havre de paix. Merci pour ce témoignage que tu nous laisses. »
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Après le dévoilage de la plaque, le père de Patrick, le professeur Denys Pellerin, ancien président de l'Académie de chirurgie et de l'Académie nationale de médecine, chef de service à l'hôpital Necker-enfants malades, a présenté avec pudeur son fils que personne ne connaissait vraiment. « En avril 1946, Patrick nait avec une malformation congénitale appelée myélome spina-bifida, laissant de lourdes séquelles dont il n'a jamais parlé. Il suit une scolarité normale et sera un très bon élève malgré ses ennuis de santé. Après le lycée Buffon, il prépare Agro, la faculté de pharmacie. En 1971, il épouse France, sympathique infirmière rencontrée lors de ses diverses hospitalisations. Il s'installe à Civray en 1974 où il prend un laboratoire. A l'âge de trente ans, il est amputé de la jambe et en 1988, le maire de l'époque, M. Pasquet, lui demande de se présenter aux élections municipales, il guidera la commune pendant plus de 24 ans. »
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