La
cérémonie du centième anniversaire de la fin
de la Grande Guerre s’est déroulée en
plusieurs endroits. A 10 h, c’est au cimetière,
devant une petite chapelle restaurée, que les Paludéens
se sont réunis pour réparer l’oubli des
générations passées. En effet, après
cette guerre atroce, il a été difficile d’arriver
à comptabiliser les morts et à connaître leurs
sépultures. Nombre d’entre eux avaient totalement
disparu des registres. Ce fut le cas pour Mathieu Lhemann, vannier
ambulant, porté disparu le 18 mars 1915 aux Eparges.
L’administration n’avait officiellement que le lieu de
décès de son père en 1910 à
Saint-Hilaire-la-Palud. Mathieu n’était mentionné
nulle part parce qu’il était identifié comme
bohémien et qu’à cette époque la loi de
1912 ne leur octroyait pas un statut de français à
part entière. Aujourd’hui,
l’oubli est réparé, il est inscrit sur le
mémorial comme disparu en 1915 avec Antoine-Raymond
Rousset, et autres Pierre Bouteiller et Auguste Coignaud en 1916,
Louis Belaud en 1917, et François Durand en 1918. Mathieu
Lhemann faisait partie du 132e régiment d’infanterie,
régiment dont la bravoure au combat avait conduit les
autorités à choisir en son sein la dépouille
du soldat inconnu qui repose aujourd’hui sous l’Arc de
Triomphe. A 11 h, passage à l’église pour
l’assemblée dominicale et du souvenir. A 12 h
rassemblement au monument aux morts avec dépôts de
gerbe, allocutions, sonnerie aux morts, hymne national…
suivi d’un vin d’honneur à la salle des fêtes.
A 13 h 30, le banquet réunissait les anciens
combattants du canton à « La Ferme »
à Mauzé-sur-le-Mignon.
|
|