Ci
dessous un article de monsieur
Le
Président de l’A.N.A.C.R,
René
Auvin. Ancien maquisard.
« « « Dans
le Sauzéen comme ailleurs, cette occupation
fut
très mal acceptée et c’est ainsi
que
trois groupes de résistants se constituèrent.
Celui
de René Eprinchard sur la Commune
de
Clussais La Pommeraie, qui se rallia par
la
suite, au groupe d’Ernest Jousseaume, alias
“Fernand”
de Melle ; le
groupe “Le docteur ”
des
frères Tabourdeau, Robert le médecin et
Raymond,
le notaire qui actionnait au lieu dit
Touchebarre
et le groupe “Jean Paul” dont le
responsable
Armand Rivaud eut les
premiers
contacts
dès le mois d’août 1941. Par la suite,
ce
groupe, qui avait son cantonnement dans
les
bois d’Enterruant à Montalembert, fût
commandé
pour la partie civile par Armand
Rivaud
de Sauzé-Vaussais et Raymond Cluzeau
de
Limalonges, et dans la partie militaire
par
un ancien des brigades internationales en
Espagne,
Gilbert Barlier.
En
juin 1942, alors qu’il n’avait aucun
contact
et aucun rapport avec ces trois groupes
de
résistance, un sauzéen Léon Naud,
charron
forgeron, fut sur dénonciation, arrêté
par
la Gestapo comme communiste et interné
au
camp de Rouillé dans la Vienne. Aucun
grief
n’ayant été retenu contre lui, il fût
libéré
par
la suite.
La
résistance dans le canton de Sauzé-Vaussais, avec un
effectif
de
près de deux cents soldats de l’ombre sans uniforme,
fut très
active.
Il est vrai que la ligne ferroviaire et la route nationale 10
Paris
Bordeaux étaient des points stratégiques et propices
aux
sabotages
et embuscades.
Malheureusement,
la Commune de Sauzé-Vaussais, a à déplorer
la
mort au combat de neuf ressortissants : les
frères Billy, Abel,
35
ans, Henri, 28 ans ; les frères Prat, Jean , 26 ans,
Pierre, 20
ans
; Maurice Flamé, 31 ans ; Olivier Boussiquet, 24 ans
; Edgard
Rogeon,
20 ans décédé au camp de concentration à
Buckenwald
;
Georges Maress ; Jacques Prieur. Auxquels, il faut rajouter
deux
clandestins du groupe “Jean Paul”, Stéphane
Kucharick,
alias
Philippe, qui venait de la région nantaise et Louis
Bernier,
alias
Anselme, qui venait de Châtellerault, et tous les deux
recherchés
par
la Gestapo comme membre du parti communiste
clandestin,
qui furent arrêtés par la Police française du
Commissaire
Rousselet
de la SAP de Poitiers, et fusillés à la butte de
Biard
le
22 septembre 1943. Et aussi deux membres du maquis du Marais
Poitevin
en contact avec le groupe “Jean Paul”, Raymond du
Rosier
et Louis Jourdain lâchement abattu par la même police
sur
la
route de Gournay pour les mêmes motifs le 25 juillet 1943.
Et
n’oublions
pas également le Commandant Bernier, René Groussard,
Roger
Aubin de Melle, Louis Proust, 16 ans de Javarsay, arrêtés
tous
les quatre le 20 août 1944 sur la place de la Mairie par
les
soldats du 950ème régiment d’infanterie indou
de passage à
Sauzé-Vaussais,
et fusillés le lendemain à Ruffec. Deux autres
maquisards
de groupes extérieurs au canton, morts au combat,
sont
également enterrés dans le cimetière de
Limalonges, il s’agit
de
Loisy et Maurice Gamain, dont les familles habitaient la Commune.
Ce
qui fait un total de 19 victimes du nazisme pour faits
de
résistance, dans notre canton rural de Sauzé-Vaussais,
auxquels
on
doit ajouter trois victimes civiles.
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