NR 2013 12 03 SAINT GAUDENT (86)

Louis, François, Dominique, Norbert Pressac de La Chagnaye, curé proche de ses paroissiens et progressiste, est né le 6 juin 1751 à Savigné.
Il fera ses études cléricales à Poitiers et on le retrouvera quelques années plus tard, vicaire à Mazière (Deux-Sèvres).

A la fin de 1780, il est appelé à la cure de Saint-Gaudent.
Le 14 février 1781, il signe lors d'un baptême, son premier acte d'état civil. Norbert Pressac allait découvrir ce qui allait être le cadre de sa vie, pendant près de 50 ans.

Le premier arbre de la Liberté

Dès son installation, il parcourut sa paroisse pour bien connaître les habitants. Il s'occupa de l'installation d'un nouveau cimetière qui fut inauguré et béni le 15 juin 1783. Le 10 mai 1790, ce curé précurseur fera planter et bénira le premier arbre de la Liberté, sur la place du village, puis il ne manquera pas de haranguer la foule sur les avantages de la Révolution. Son rôle de prêtre aurait été digne de tous les éloges si ses opinions et doctrines ne l'avaient mis en désaccord fréquent avec l'Église dont il était le représentant, au cours de cette époque révolutionnaire.
Ce personnage hors du commun projeta la petite commune de Saint-Gaudent à la une de l'actualité durant cette période. Ce prêtre était aussi philosophe, théologien, philologue, administrateur, économiste, agriculteur, botaniste, médecin et vétérinaire. Avec deux de ses frères, Jean-Jacques, premier sous-préfet de Civray, et Théodore, ecclésiastique et député, il traversa la tourmente et se mêla activement à la vie publique du Civraisien. Il connaîtra les enthousiasmes de la Révolution et en éprouvera aussi les cruelles vicissitudes. Une seule chose comptait pour Norbert Pressac : l'amélioration de la vie des gens. Jusqu'à son décès, le 15 septembre 1822, il a défendu les Droits de l'homme.
Après sa mort, de nombreux garçons furent appelés Norbert pour lui rendre hommage. Sa tombe est encore visible dans le cimetière et la place derrière l'église porte son nom.

Corr. Jacky Bézaguet