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diaporama de la visite
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Il
est un peu plus de 15 h ce premier dimanche de novembre. Au
milieu des chrysanthèmes colorés, sous un ciel bleu
automnal rougissant au fil des minutes, Stéphanie Tézière
invite à la suivre pour la visite guidée du
cimetière des Sablières. Il
s’agit d’une première, initiée à
la demande des amateurs qu’elle avait conduits au fil des
allées du cimetière ancien l’an passé.
Celui des Sablières a été aménagé
à la fin du XIXe siècle parce que malgré
l’existence d’autres tombes au cimetière Cadet,
les emplacements n’étaient plus assez nombreux :
« En
1892, la population de Niort était de 25.000 habitants,
six cents décès était dénombrés
chaque année. Un agrandissement des lieux existants était
nécessaire. Les réflexions se sont tournées
vers le Pontreau, trop éloigné, le terrain de Genève
au bord de l’eau, vers les Sablières du côté
de l’avenue de Limoges. » C’est
finalement ce site sur ce terrain pas très loin de la ferme
de Belle Lune, d’où le nom de la rue de Bellune que
le cimetière sera installé sur une surface de quatre
hectares selon le plan de l’architecte municipal Georges
Lasseron :
« Plutôt à l’est de la ville pour
éviter les mauvaises odeurs. »
Déclaré
d’utilité publique et inauguré le 1er avril
1899, le cimetière des Sablières, en forme
d’ampoule, livre ce dimanche quelques particularités
si ce n’est des secrets. Léonce
Espinassou passionné de rugby Première
étape au milieu des chapelles, souvent signées de
l’entreprise Grégoire. Une pause s’impose
devant celle de Léonce Espinassou. Histoire d’expliquer
que le natif de Gironde, arrivé à Niort à
1906, avait créé l’enseigne le Printemps, rue
Ricard. Dès 1902, les amateurs de rugby avaient commencé
à s’exercer à leur sport favori au sein d’un
club local, mais c’est lui qui en 1906 devait donner
naissance au Stade niortais puis initier la construction du stade
Espinassou avec sa tribune en bois. Devant l’étonnante
tombe du photographe-pharmacien Georges Queuille, entourée
de faux bois, « ma
préférée »,
devant celle de l’architecte-dessinateur Arthur Bourneault,
de l’historien- dessinateur Paul Galteaux, celle en forme de
pyramide du militaire Chabot, ou encore de l’écrivaine
Claire Sainte-Soline, la guide Stéphanie Tézière,
fait revivre quelques personnalités locales. Agrémentant
sa visite de richesses historiques et de quelques savoureuses
anecdotes. De quoi sourire au cœur des tombes. Site :
http://atemporelle.org/
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