Francis ROUSSEAU (1953/2018) « Père Noël »

« Triste, triste, triste ». Ces quelques mots prononcés ce mardi par Michel Gendreau, ancien élu municipal de Niort, résument la pensée de ceux qui ont assisté à la cérémonie d'hommage à Francis Rousseau, dit « le père Noël de la place Saint-Jean ».

Quatre anonymes et un ancien chef de service de la communauté d'agglomération de Niort qui le connaissaient sont également venus lui rendre un dernier hommage célébré avec dignité. Six personnes au total ont donc fait le déplacement au cimentière de Buhors.

L'hommage a duré un petit quart d'heure. Quelques narcisses en fleurs ont été déposés sur la pierre tombale de ce monsieur qui n'avait plus de famille. Peu d'amis. Et dont l'annonce du décès avait pourtant la semaine passée, provoqué une avalanche de commentaires aussi gentils que doux pour ce personnage enterré dans la quasi-indifférence générale.

Celui qui était surnommé le « père Noël de la place Saint-Jean » n'est plus. Il a été retrouvé sans vie, lundi matin, à son domicile. Il était probablement mort depuis plusieurs jours.

L'annonce de son décès s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux dès le lendemain de la découverte du corps. Aussitôt, des dizaines de Niortais se sont émues de la fin prématurée de ce personnage atypique qui avait 65 ans, souffrant du syndrome de Diogène, mais dont on ne connaissait quasiment rien de la vie.

Le vrai nom du « père Noël », c'est Francis Rousseau. Il habitait depuis des années dans un appartement plus que modeste du 10, de la place Saint-Jean.

Il était, hiver comme été, qu'il neige ou qu'il vente, toujours habillé de la même manière : un short long, un tee-shirt qui n'était pas de la première fraîcheur, et chaussé d'espadrilles usées par le bitume des trottoirs de la ville.