| La
			famille de Jean-Marie Deschodt m’a demandé de dire 
			 quelques
			mots en son souvenir. C’est avec beaucoup 
			 d’émotion
			que j’ai accepté de parler de Jean-Marie autour 
			 duquel
			nous sommes réunis aujourd’hui. 
 
 J’ai
			appris à connaitre Jean-Marie en 2014, lors de nos 
			 réunions
			de la communauté de communes de Cœur du Poitou. 
			 Fraichement
			élu, il a plongé dans le monde des collectivités
			
			 locales,
			de ses tracas. Discret, il a,au cours des réunions,pu 
			 apprendre
			rapidement le fonctionnement de nos collectivités. 
			 J’appréciais
			beaucoup entre autres ses sourires. 
 
 Après
			une maladie qui l’a handicapée, il est revenu avec 
			 toujours
			l’envie d’être au service de ses concitoyens. Il
			était 
			 pugnace
			et sa ténacité était une qualité forte
			chez lui .
			
			 Je
			savais que des projets locaux avaient secoué la commune, 
			 et
			qu’en premier lieu, le maire était visé ou
			était au centre de 
			 ces
			débats. Lorsque j’ai appris, vendredi matin, son
			décès, je 
			 n’ai
			pas pu m’empêcher de faire le rapprochement. 
			 
 
 La
			mise en place de la stèle en mémoire d’une
			famille juive, 
			 déportée,
			le projet d’une commune nouvelle, le projet 
			 d’éoliennes
			ont ébranlé le village... et le maire. 
			 
 
 Comme
			lui, je porte l’écharpe bleu-blanc-rouge, symbole de
			la 
			 République.
			D’autres élus,comme moi, ont fait le choix de 
			 porter
			cette écharpe aujourd’hui, en guise d’hommage
			et de 
			 solidarité
			envers Jean-Marie. 
			 
 
 Oui,
			il peut y avoir du débat. C’est la démocratie.
			
			 Oui,
			on peut nepas être d’accord mais la raison doit
			l’emporter. 
			 
 
 Nous,
			les maires, sommes devenus pour beaucoup «les 
			 pushing
			ball de la République». La critique est facile. Mais 
			 combien
			osent prendre ces responsabilités lorsqu’il s’agit
			de 
			 devenir
			maire ? 
 
 Un
			maire est plus exposé de par sa position de numéro 1
			mais 
			 est-il
			responsable de tout ? Aux yeux de beaucoup, c’est « la
			
			 faute
			du maire » quand quelque chose ne va pas. 
			 
 
 Cette
			pression permanente est devenue une souffrance pour 
			 beaucoup.
			Nous, les maires, ne demandons pas de 
			 remerciements
			; juste le respect de nos personnes pour la 
			 fonction
			que nous occupons. 
			 
 
 Alors
			qu’il aurait pu rester tranquillement à la retraite,
			Jean- Marie
			a fait le choix, de se présenter en 2014, pour servir sa 
			 commune
			de cœur, pour servir ses habitants. Il aurait pu choisir 
			 la
			facilité en ne prenant aucune responsabilité. Mais
			il a préféré 
			 s’engager.
			
			 
 
 Durant
			ces 5 ans, Jean-Marie n’a pas compté son temps. 
			 Durant
			ces 5 ans, Jean-Marie n’a pas ménagé sa peine.
			
			 Durant
			ces 5 ans, Jean-Marie s’est investi totalement. 
			 
 
 Pour
			que sa commune avance. 
			 Pour
			sa population. 
			 Pour
			représenter Montalembert. 
 
 Aujourd’hui,
			je suis triste que Jean-Marie, l’un des nôtres, un 
			 élu
			de la République nous quitte dans ces circonstances. Je 
			 conserverai
			en mémoire l’image d’un homme profondément
			
			 altruiste,
			où l’intérêt général
			passait avant tout, le souvenir d’un 
			 homme
			qui allait au bout de ses projets. 
			 
 
 La
			stèle installée en octobre 2017, où des
			polémiques 
			 existaient,
			est une illustration de la volonté de Jean-Marie 
			 d’aboutir.
			Il a été une cheville ouvrière dans cette
			belle 
			 réalisation.
			
			 Lors
			d’un entretien avec un journaliste, voici ce qu’il
			disait : 
			 «
			Montalembert est une commune républicaine, il y a donc un 
			 devoir
			de mémoire à ne pas oublier, surtout en ces temps 
			 troublés
			que nous vivons en ce moment. Je suis moi-même un 
			 républicain,
			passionné de l'histoire de France, et lorsque j'ai 
			 découvert
			la photo du petit Marcel, mort à 10 ans à Auschwitz,
			
			 son
			image a hanté mes nuits... ». 
 
 Ces
			phrases résument parfaitement ce que je disais auparavant. 
			 
 
 Jean-Marie,
			tu as été un élu actif, qui a toujours été
			de l’avant. 
			 Tu
			as fait passer souvent la mairie avant tes affaires 
			 personnelles.
			Tu as servi ta commune avec passion, 
			 abnégation
			et dévouement. 
			 
 
 Tu
			as été un serviteur de la République impliqué
			et engagé. Et 
			 cela
			mérite qu’une seule chose : le respect. 
			 
 
 (discours
			de et dit par Mr MICHELET président de la communauté
			de commune du mellois en Poitou) | Jean
			Marie 
 
 Notre
			ami Jean Marie vient de nous quitter après un long combat 
			 après
			une interminable souffrance. Pour
			autant nous garderons de lui le souvenir d’un homme, intègre,
			dévoué, et modeste à la fois Nous
			garderons aussi l’image d’un visage souriant,
			généreux, toujours prêt à servir la
			cause de l’autre. Dés
			le début de ton mandat, persuadé de la bonté
			de tous, tu es devenu très rapidement une cible, et quand
			les tempêtes se sont abattues sur toi, tu nous recommandais
			le silence. Aujourd’hui
			malgré la révolte qui gronde en nous, nous
			respecterons ta volonté. Souviens-toi
			des moments difficiles ou nous évoquions ces quelques vers
			grapillés dans l’œuvre du grand poète
			Louis ARAGON. En
			symbole de ton cheminement, Je te les offres une dernière
			fois. 
 
 
 
 J’aurais
			tant voulu vous aider Vous
			qui semblez autre moi-même Mais
			les mots qu’au vent noir je sème Qui
			sait si vous les entendez 
 
 J’aurais
			tant aimé cependant Gagner
			pour vous pour moi perdant Avoir
			été peut-être utile 
 
 C’est
			un rêve modeste et fou Il
			aurait mieux valu le taire Vous
			me mettrez avec en terre Comme
			une étoile au fond d’un trou 
 
 
			Jean Marie tu n’as pas
			démérité, tu fus pour nous tous un bon maire Un
			maire républicain qui a su prendre ses responsabilités. Que
			chacun s’en inspirent 
 
 Jean
			Marie repose en paix. 
 
 (élogoge
			funèbre de et dit par Mr GADIOUX Claude président de
			l'ANACR de SAUZE VAUSSAIS) |