Cimetières du Mellois |
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(cimetieresmellois.fr) |
12/11/2012
LEZAY (79)(ancien cimetière)
MAJ 09/03/2024
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HENRI FERDONNET TUE PAR L'ENNEMI 25 AVRIL 1905 15 AOUT 1944
FERDONNET Albert (Henri) né le 25/04/1905 à ROUMAZIERES (17) DCD le 07 (15)/08/1944 à LEZAY (79)
FFI
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Notes individuellesNé le 25 avril 1905 à Romazières (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), mort des suites de ses blessures le 16 août 1944 à Lezay (Deux-Sèvres) ; transporteur public ; homologué caporal AS-FFI. Fils d’Ernest Ferdonnet et de Nélia née Géneau, Albert Ferdonnet épousa Alice Thébault, née le 1er décembre 1902 à Fontenille (Deux-Sèvres), sans profession. Le couple était domicilié à Lezay. Albert Ferdonnet fut l’une des victimes de l’opération de délivrance des soldats allemands faits prisonniers à Melle le 13 août 1944. Dans un premier temps il fut considéré comme une victime civile sur la foi des témoignages de son épouse et du maire de Lezay, avant d’être reconnu et décoré en tant que résistant FFI. Alice Ferdonnet, interrogée par les gendarmes le 27 août 1944, livra le témoignage suivant : « Le 15 août 1944 à 14h30, trois inconnus se disant appartenir aux Forces françaises de l’Intérieur se sont présentées à mon domicile armées de mitraillettes et ont déclaré venir réquisitionner un véhicule automobile et son conducteur. Mon mari étant présent a déclaré qu’il ne possédait qu’un petit car fonctionnant au gazogène, de marche plutôt délicate, et qu’en tout cas il ne le conduirait pas. Sous la menace, il a fallu néanmoins qu’il s’exécute. Avant le départ, ces trois hommes ont remis un bon de réquisition portant le n° 556 ainsi libellé : « Gouvernement Provisoire de la République, Forces Françaises de l’Intérieur, réquisition d’un car Renault N° 3870 XL 2, au compte de Mr Ferdonnet Albert avec le conducteur ». Ce bon porte un cachet « Francs-Tireurs et Partisans, signé Pierre. » Mon mari est donc parti avec le car, accompagné de ces hommes. Où sont-ils allés, je l’ignore. Vers 19h, j’ai su indirectement que le car conduit par mon mari avait été attaqué au moment où il croisait une colonne de troupes allemandes et que mon mari était blessé. Je me suis rendu immédiatement sur les lieux et ai constaté la triste réalité. Le véhicule se trouvait à la limite des communes de Pers et Vanzay et à quelque distance, mon mari mortellement blessé au ventre et à la poitrine. Il est décédé au cours de la nuit. Je ne puis fournir aucune autre précision, les hommes ayant requis la voiture étant disparus. Je ne connais pas les personnes ayant réquisitionné mon mari et son véhicule et ne puis fournir aucun renseignement sur leur signalement. » On pourrait penser que la Libération n’étant pas encore effective à la date de l’enquête de gendarmerie, la thèse d’une réquisition fut dictée par la prudence afin d’éviter d’éventuelles représailles sur la famille ou le village. Cependant, un certificat d’origine des blessures, établi par le maire de Lezay le 23 septembre 1944, soit deux semaines après la Libération, corrobora la déclaration de l’épouse de la victime : « Le 15 août 1944, Mr Albert Ferdonnet transportait dans son car sur la route de Pers à Sauzé-Vaussais, et sur réquisition des FFI, deux personnes soupçonnées d’espionnage accompagnées de cinq FFI ayant procédé à l’arrestation des deux suspects. En cours de route, il a rencontré un convoi de camions allemands. Les soldats occupant l’un des derniers camions ont lancé une grenade dans le car, blessant grièvement Mr Ferdonnet qui est décédé au cours de la nuit du 15 au 16 août des suites de ses blessures. Mr Ferdonnet est donc une victime civile de la guerre. » Le 16 mars 1945, le maire informa le secrétaire général de la Préfecture qu’il avait reporté l’inscription « Mort pour la France » en marge de l’acte de décès en confirmant qu’il s’agissait d’une victime civile, version maintenue en 1947 dans un autre courrier. Cependant, dès le 27 novembre 1944, le Commandant « Mohamed », chef du secteur 6, certifia que « Ferdonnet Henri (sic) faisait partie des FFI de Lezay sous le N° matricule 5715 en qualité de caporal volontaire, conducteur de véhicules, [qu’il fut] blessé mortellement le 15 août 1944 dans le territoire de la commune de Caunay, sur la route allant de Couhé-Vérac à Chef-Boutonne, non loin du village de La Foye-en-Pers. » Deux autres documents attestèrent de son statut de combattant FFI. Le premier est une copie de sa citation à l’ordre de la division signée du Général de Division Marchand, commandant la 4e région militaire, en date du 15 avril 1947, cosignée pour extrait conforme par le Lieutenant-colonel Robin, ex-chef des FTPF des Deux-Sèvres. La citation à titre posthume à l’ordre de la Division est la suivante : « Caporal FFI des Deux-Sèvres, Volontaire des FFI, donne constamment l’exemple du courage dans la Résistance contre l’envahisseur ; le 15 août 1944, alors qu’il conduisait un car transportant des FFI a trouvé la mort au cours de l’engagement qui eut lieu à Sansais-de-Pers (Deux-Sèvres) contre une formation allemande. La présente citation comporte la Croix de Guerre 1939 avec étoile d’argent. » Le second est un courrier en date du 19 novembre 1947, dans lequel Edmond Proust, alias Colonel Chaumette, commandant des FFI des Deux-Sèvres durant l’été 1944, affirma que « Ferdonnet Henri (sic) Albert appartenait au Triangle 17 de l’As des Deux-Sèvres lorsqu’il fut tué le 15 (sic) août alors qu’il conduisait un car transportant des FFI au cours d’un accrochage avec une colonne allemande. Il a trouvé la mort à Sansais de Per (Deux-Sèvres) où eut lieu l’engagement. » Albert Ferdonnet obtint la mention "Mort pour la France Croix de Guerre 1939 avec étoile d’argent". Son nom fut inscrit sur le monument aux morts de Lezay où il est inhumé.
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