 Aujourd'hui,
les visiteurs du pays mothais, d'abord séduits par la
douceur vallonnée du site, par le charme de l'Orangerie,
superbe vestige du château des Parabère (XVIIe
siècle) qu'on a livré, en 1842, à la pioche
des démolisseurs, puis conquis par la jolie ville de La
Mothe-Saint-Héray, traversée par la Sèvre
Niortaise et située dans une cuvette géologique qui
contenait autrefois le lac Vauclair, ne peuvent imaginer à
quel point le passé de cette cité et des autres
communes du canton (La Couarde, Exoudun, Bougon, Avon, Salles,
Pamproux et Soudan) fut riche et mouvementé. C'est
seulement en se plongeant dans l'ouvrage du Dr Prouhet que l'on
voit tout resurgir et prendre vie : à l'origine, en effet,
ce sont les moines qui procédèrent au défrichement
des lieux et à l'érection de l'abbaye de
Saint-Maixent, puis à l'assainissement de la vallée
marécageuse et à la plantation des vignes sur les
hauteurs. Des maisons furent construites ensuite autour de
l'église de Saint-Héray, des transactions s'y
effectuèrent, des industries (tanneries) et des commerces
(boucheries) s'y créèrent et une aumônerie y
recueillait malades, nécessiteux et voyageurs. Dès
le XIIe siècle, pourtant, ces terres, ainsi que
celles de La Mothe (castrum Mota), une bourgade toute proche,
appartiennent aux puissants barons de Lusignan, guerriers
valeureux et redoutables prédateurs, dont les successeurs
régneront sur ces seigneuries, distinctes, puis réunies
(La Mothe-Saint-Héray) jusqu'à la fin de l'Ancien
Régime, avec pour suzerains le roi et l'abbaye : cette
brillante lignée... © Micberth
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Docteur
Pierre Corneille, fondateur du Théâtre populaire de
la Mothe-St-Héray

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