Cimetières du Mellois |
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LA JARRIE AUDOUIN (17)
Visite du 08/01/2017
mise en ligne du 06/03/2015
Colonel James DENIS (1906/2003) |
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FAMILLE DENIS SIMON |
Colonel James Denis 1906-2003 |
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COMPAGNON DE LA LIBERATION
PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT
(« En servant la Patrie, il a remporté la victoire. ») |
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Texte original : http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/277.html
James Denis est né le 1er février 1906 à La Jarrie-Audouin (Charente-Maritime) dans une famille de propriétaires terriens. Engagé volontaire dans l'aviation par devancement d'appel en 1925, il est d'abord mitrailleur avant d'obtenir son brevet de pilote de chasse en 1929. Affecté ensuite avec les troupes d'occupation en Allemagne au 33e Régiment d'Aviation à Mayence, il demeure dans son unité, rebaptisée 3e Groupe du 3e Régiment de Chasse et basé à Châteauroux à partir de 1930, jusqu'en 1936. Affecté ensuite à Dijon à l'escadrille 2/3 "les Lévriers", James Denis doit quitter la chasse en raisons de problèmes de santé et rejoint sa nouvelle affectation d'instructeur à l'Ecole des radio-navigants de Saint-Jean-d'Angély. Il entend l'Appel du 18 juin. Dès le lendemain, refusant la défaite, il s'empare d'un Farman 222 sortant des ateliers de réparations de La Rochelle et, le 20 juin, décolle du terrain de Saint-Jean-d'Angely, avec à son bord 19 passagers, parmi lesquels le capitaine Goumin, André Cantès, Roger Speich, Louis Ferrant et des jeunes élèves de l'Ecole de Radio.
Il atterrit le matin même en Angleterre où il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Le 24 juin il rencontre le général de Gaulle avant d'être envoyé le mois suivant en Operationnal Training Unit (OTU) à Sutton Bridge sur Hurricane. Faisant partie de l'expédition de Dakar, à bord du Pennland, le sous-lieutenant James Denis se retrouve au Cameroun à la tête d'une petite escadrille de six pilotes. Après un mois d'entraînement sur Hurricane, l'escadrille est envoyée, fin février 1941, à Ismaïlia pour la défense du Canal de Suez puis en Grèce, en renfort du Squadron 33 de chasse de la Royal Air Force. Pour des raisons diplomatiques, sur pression du gouvernement de Vichy, les pilotes de l'escadrille sont rapidement renvoyés en Egypte, au Squadron 73 de chasse.
Ayant atterrit à Tobrouk le 7 avril 1941, l'unité du sous-lieutenant Denis devient l'escadrille C du Squadron 73, c'est-à-dire la 1ère Escadrille de Chasse des Forces Françaises Libres (EFC 1). Celle-ci, dans des conditions d'infériorité numérique incroyables, obtient d'importants succès. Elle sera citée à l'Ordre de l'Armée pour avoir abattu 12 avions ennemis en moins de deux mois, son commandant lui-même étant titulaire de six victoires homologuées (1 Fiat CR 42, 3 M109, 2 Stukas) et de la DFC britannique. Le 21 juin 1941, l'EFC 1 reçoit la Croix de la Libération, devenant ainsi la première unité militaire titulaire de cette prestigieuse décoration. Son commandant la reçoit à son tour deux jours plus tard. En octobre 1941, l'unité est ramenée en Syrie et devient, à Rayack, au Liban, le Groupe de Chasse "Alsace" ; James Denis en commande la 1ère Escadrille ("Strasbourg").
Promu capitaine, James Denis prend le commandement du groupe "Alsace" d'août 1942 à janvier 1943 date à laquelle le groupe est rapatrié en Grande-Bretagne. James Denis devient ensuite chef du 2e Bureau de l'Etat-major de l'Air à Beyrouth puis à Rayack avant d'être attaché au Commissariat à l'Air à Alger et à l'inspection des Ecoles. Il est nommé, en 1944, à la libération, officier expert à la Commission de la Défense nationale au Palais-Bourbon. Il termine la guerre avec le grade de commandant.
Après avoir pris sa retraite de l'Armée comme colonel en 1954, James Denis devient administrateur de sociétés.
James Denis est décédé le 21 juin 2003 à Niort. Il est inhumé à La Jarrie-Audouin. à Marans, Charente-Maritime |
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• 1 - Commandeur de la Légion d'Honneur
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