Cimetières du Mellois



(cimetieresmellois.fr)



CHEF BOUTONNE

21/08/2018





A Chef-Boutonne hier, devant sa sépulture, un hommage officiel a été rendu au docteur Henri Laffitte. Tant à l’humaniste qu’au résistant discret.

C’est à l’initiative de trois anciens chefs de service de l’hôpital de Niort qu’un hommage officiel a été rendu hier, au cimetière de Chef-Boutonne, au docteur Henri Laffitte, médecin et résistant, qui s’est éteint à Paris en 1993. Cet hommage a été porté par le Souvenir français, l’Anacr et la municipalité. Représentée par sa présidente dans les Deux-Sèvres, Jane Debenest, l’Unadif-FNDIR s’est associée à la cérémonie : « Quitte à nous imposer un peu, a-t-elle déclaré, il eût été impossible et impensable que ne nous soyons pas présents. »
La cérémonie s’est déroulée en présence des proches du docteur Laffite, dont son petit-fils, Thierry Delelis-Fanien.
Qui était le docteur Henri Laffitte ? Henri Laffitte avait été surnommé « le Grand » par ceux qui, l’ayant côtoyé, avaient pu mesurer sa grandeur d’âme. « Il était un grand, assurément », a confirmé hier Françoise Basty, président du Conservatoire de la Résistance de Thouars, également présente à cette cérémonie : déjà combattant de la Première Guerre mondiale, Henri Laffitte s’est fait combattant de l’ombre lors de la seconde. Dénoncé en juillet 1944 pour avoir apporté des soins à un agent des services secrets britanniques, il a d’abord été déporté au camp de Natzweiler-Struhof, en Alsace. Il a rejoint un groupe de médecins résistants et sauvé certains de ses compagnons de lutte en menant de fausses opérations.
A la fin de l’été 1944, il a été transféré à Dachau. Affecté au revier, il s’est notamment illustré par un acte qui, des années plus tard, lui vaudrait la gratitude de tout un pays : il a accueilli un convoi de déportées hongroises, juives et tziganes, leur apportant lui-même des paillasses pour qu’elles ne dorment pas à même le sol. Longtemps silencieux sur cet acte, il n’en a fait mention qu’en 1989, dans un court ouvrage publié par l’Amicale des anciens de Dachau, « Parfois, j’en rêve »… Ce récit lui a valu une reconnaissance officielle de la République populaire hongroise.
Le docteur Henri Laffitte était membre de l’académie de médecine. Il a aussi été le premier président de la Fédération nationale des déportés et résistants des Deux-Sèvres.







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