Elus, famille et habitants étaient invités, hier matin, dans le petit cimetière ensoleillé de Saint-Génard, pour une cérémonie rendant hommage à un enfant de la commune figurant au nombre des victimes de la Première Guerre mondiale, Edouard Fenioux. Une cérémonie qui a vu successivement les interventions de la chorale de l’Argentière pour un chant de paix, de Félix Leclerc, de trois jeunes élèves du village, Enola, Lola et Inès qui ont lu un poème. Puis ce fut l’histoire personnelle d’Edouard Fenioux lue par un de ses petits-neveux. Le maire, Gilbert Paillaud, a, lui, rappelé l’importance de ne pas oublier cette période de notre histoire. « N’oublions pas Edouard Fenioux ni ses 22 camarades de Saint-Génard tombés au champ d’honneur. » Le commandant Claude Pierre, à l’origine de la cérémonie, a fait la lecture des états de service de l’aviateur. Rappelant son engagement le 27 octobre 1913 auprès des hussards de Niort, il n’a que 20 ans. A force de volonté, il deviendra aviateur et fera son premier vol solo le 20 novembre 1917. Il sera abattu en plein vol dans un combat inégal, le 4 juin 1918.
La cérémonie de ce samedi matin était organisée dans le cadre d’une opération nationale voulue par le Souvenir français. « Un hommage est rendu aux as de l’aviation française, explique le colonel Philippe Jaubert, délégué départemental. Nous n’avons pas d’as en Deux-Sèvres mais nous avons voulu mettre à l’honneur deux aviateurs morts pour la France, dont nous avons retrouvé les tombes, René Gaillard et Edouard Fenioux. Il en existe sans doute d’autres. » Associée à la cérémonie, la famille est revenue sur les souvenirs de l’aviateur. « Notre grand-oncle n’est jamais tombé dans l’oubli dans la famille, sa photo était présente dans toutes les maisons, expliquent deux d’entre eux. Nous n’avons pas connu cette période, mais nous croyons au devoir de mémoire. » La famille, qui a voulu également associer à cette cérémonie tous les autres soldats « morts pour nous donner la liberté ». Après la Marseillaise chantée par les choristes de l’Argentière, la cérémonie s’est terminée par un verre de l’amitié, devant le cimetière.